Enseigner par le jeu est une ambition affichée de Sciado Partenaires : nous considérons en effet que le jeu maintient l’attention, et engage l’apprenant dans son parcours pédagogique en ancrant émotionnellement l’expérience.
Mais que se passe-t-il quand le jeu devient trop simple ou répétitif ? L’apprenant s’ennuie et se détourne de l’activité. A l’opposé, qu’advient-il si l’apprenant ne trouve pas la solution, obtient des résultats décevants sans en avoir la maîtrise ? Il devient anxieux et remet ses compétences en doute, facteur également d’abandon.
Le Flow, un concept vieux d’un demi-siècle… mais résolument d’actualité
Tout concepteur d’outil ludique recherche cet état intermédiaire de tension positive, qui fait que le participant joue pour le jeu lui-même et en oublie l’objectif initial : apprendre. Cette expérience dite autotélique a été caractérisée la première fois par Mihaly Csikszentmihalyi en 1975. Il la baptisa le flow, un « état d’activation optimale dans lequel le sujet est complètement immergé dans l’activité » (source Cairn).
Comme le montre le schéma ci-dessus, l’état de Flow peut se caractériser schématiquement par une situation instantanée de niveau de défi et de niveau de compétence ressentis.
Le concept est intuitif, et tout créateur de jeu vise le but d’éveiller un intérêt chez le joueur et de lui procurer une sensation positive et durable, et une envie de relever de nouveaux défis. Le succès (ou l’échec) de certains jeux peut d’ailleurs en dépendre.
Un incontournable pour garantir l’efficacité de nos solutions
Nous nous intéressons au sujet depuis la création de l’entreprise, à travers plusieurs études menées par nos chercheurs. Nous en avons conclu trois points essentiels :
Intégrer le concept dès la création des outils
Chez Sciado Partenaires nous avons pris le parti de la progressivité :
- Progression dans la complexité des décisions à prendre et des résultats à analyser
- Progression dans l’apprentissage, par rapport à la difficulté des notions abordées
Chaque étape ajoute un défi supplémentaire, évitant ainsi la routine, et propose à l’apprenant de valider les notions vues au préalable avant d’en introduire de nouvelles.
L’objectif est d’éviter de « noyer » l’apprenant, tout en lui apportant une juste dose d’incertitude, nécessaire à la réflexion.
Mesurer le Flow
La mesure de l’état de Flow est essentielle pour plusieurs raisons :
- Afin de garantir la cohérence de la construction initiale
- Dans le but d’identifier les différences de perception d’un apprenant à l’autre, et donc d’appréhender le degré de personnalisation à intégrer au dispositif.
La technique repose sur de l’analyse de données, issues de plusieurs sources :
- Questionnaires de recueil de perception
- Résultats obtenus sur le jeu, et les challenges associés
- Traces collectées sur l’outil informatique (temps passé, nombre de clics, …)
Les études menées visent à caractériser individuellement et temporellement l’état de Flow de l’apprenant de manière automatique : « tel apprenant a connu un état de Flow de l’étape 1 à 3, et a ensuite basculé dans un état d’anxiété ».
Personnaliser l’expérience pour rejoindre et maintenir l’état de Flow
La mesure de l’état de Flow a pour objectif d’adapter le dispositif pour optimiser l’expérience de jeu, et donc d’apprentissage.
En d’autres termes, nous cherchons à amener l’apprenant à l’état de Flow… et le maintenir le plus longtemps possible en tension positive ! Par quels moyens ? Par exemple en adaptant la difficulté des quiz proposés, en proposant des contenus pédagogiques supplémentaires en cas de détection de mauvaise compréhension, en encore en accélérant le cours du jeu pour les apprenants les plus aguerris.
La question est au cœur de notre ambition et de notre proposition de valeur : renforcer en temps réel l’engagement dans les parcours pédagogiques et donc leur efficacité, en adaptant le rythme de l’apprentissage et son contenu.
