Depuis la révolution d’Internet, les entreprises ont besoin de sites web, d’applications et d’outils digitaux pour augmenter leur efficacité. Le métier de développeur apparaît, plus que jamais, comme indispensable pour assurer la pérennité d’une entreprise. Depuis quelques années, l’émergence de l’e-learning et de la gamification pédagogique augmentent considérablement le besoin de développeurs dans la création d’interface, d’outils, d’applications et de simulateurs. Qu’en est-il donc de l’importance du métier de développeur dans l’essor des nouveaux outils pédagogiques ? Quel est le rôle d’un développeur d’outils d’apprentissage pédagogiques ?
Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé Thibaud SERIEYE, notre Responsable Valorisation. Chez Sciado Partenaires depuis plusieurs années, il est responsable de la programmation et du service développement.
Comment devient-on développeur pédagogique ?
Thibaud SERIEYE : Comme tout acteur du développement, l’informatique est un outil qu’il faut maîtriser. Apprendre l’outillage du codage passe par des formations sans Bac à Bac+5. Il y a différentes spécialités pour parfaire les outils : la performance, la rapidité d’exécution, la base de données ou communication, le graphisme, la spécialité serveur et la programmation.
Quel est le rôle d’un département développement dans la conception pédagogique ?
Thibaud SERIEYE : Le « DEV » (développeur) est un traducteur d’une demande, d’un besoin de codage d’un outil d’immersion pédagogique concrète. Il joue un rôle d’écoute et de capacité de compréhension pour concevoir de manière précise une solution digitale éducative.
Qui participe au développement du simulateur ? Combien de temps met-on pour concevoir un simulateur ?
Thibaud SERIEYE : De nombreux acteurs interviennent sur la création d’un simulateur pédagogique. Nous pouvons citer la demande du client avec l’équipe commerciale en premier lieu, chargée de transmettre cette dite demande. Par la suite, la création d’un simulateur est une transmission d’informations permanente entre l’équipe pédagogique, chargée de la création de blocs de compétences, et l’équipe de développement, chargée de traduire ce contenu en un simulateur dynamique et immersif. En moyenne, un simulateur est créé tous les six mois par nos équipes. Ce temps varie selon la complexité du simulateur demandé, la quantité de travail en parallèle, etc.
Comment est organisée la création d’un simulateur pédagogique ?
Thibaud SERIEYE : Pour concevoir, le pôle développement se base sur le cycle en V. Ce modèle est divisé en trois phases : la répartition, la réalisation et la phase de lancement. Ce modèle est efficace, car il permet à la fois d’assembler le produit tout en assurant la validation étape par étape.
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Au-delà de la compétence technique, quelle soft skill est importante chez un développeur ?
Thibaud SERIEYE : Il doit avoir l’art de comprendre le besoin et de découper le projet en petites parties. L’objectif est de ne rien laisser au hasard lors de l’assemblement final du produit.
Quelles sont les difficultés que tu rencontres souvent ?
Thibaud SERIEYE : Rester le plus proche de la pédagogie pour maintenir un travail commun. Nous travaillons main dans la main avec la pédagogie, c’est un travail permanent entre nos deux entités pour réduire au maximum les difficultés de traduction entre l’idée et la programmation. L’objectif étant de proposer un simulateur ergonomique, facile d’utilisation et compréhensible pour garantir l’efficacité de nos formations.
Quelle est l’importance de la veille technologique dans le développement pédagogique ?
Thibaud SERIEYE : La veille permet de s’adapter à un environnement qui évolue sans cesse, d’utiliser les bons langages, et d’anticiper les avancées technologiques ou ergonomiques. C’est également utile pour améliorer la productivité et la qualité de notre travail. La veille est permanente et s’effectue de manière naturelle au sein de l’équipe.
Et, enfin, qu’est-ce qui te plaît dans la création de projets pédagogiques ?
Thibaud SERIEYE : J’ai été, comme tout le monde, étudiant. J’ai donc cette envie de participer à avoir la conception de cours plus dynamiques, plus faciles et plus compréhensibles. J’ai cette conviction qu’il faut changer le mode d’éducation, et j’ai plaisir à mettre à profit toutes mes compétences pour cette cause. C’est également un grand défi technique à relever.
