Durant la dernière semaine d’avril, Campus Skills a mis en place la SkillWeek, une semaine de webinaires dédiée à l’approche par compétences. Jean-Baptiste Sériziat, co-fondateur et président de Sciado Partenaires, y a participé en tant que speaker. Il a ainsi pu animer un webinaire d’une heure sur l’engagement à l’heure de la formation digitale. Pour comprendre au mieux les motivations derrière cet événement et revenir sur ce webinaire, nous avons interrogé Léa Igier, responsable commerciale et marketing à Campus Skills, et Jean-Baptiste. Découvrez ici leur interview.
1-Les enjeux qui tournent autour de la Skill Week
La création du projet et les envies premières
Quelles étaient les intentions premières ?
Léa Igier : Nous avions remarqué qu’il existait des événements autour de l’approche compétences mais beaucoup ont été annulés cette année à cause de la pandémie, et rien de regroupait vraiment le côté éducatif et le côté digital. Nos intentions premières étaient donc de rassembler des acteurs de cet écosystème qui partagent les mêmes idées et valeurs que nous sur ces sujets. Nous voulions faire connaître Campus Skills, mais pas seulement faire la promotion de notre solution. Nous souhaitions vraiment réunir les gens, à distance, pour que l’on puisse apprendre les uns des autres, et également échanger les uns avec les autres.
Qu’est-ce qui vous a motivé à mettre en œuvre ce projet ?
Léa Igier : Au début, nous ne pensions pas que le projet prendrait cette envergure, nous sommes une très petite société, peu connue. Mais nous l’avons fait dans une démarche sincère pour valoriser ce pour quoi nous travaillons tous les jours. Faire pour nous une semaine a été compliqué à gérer par moment mais nous avons travaillé avec des partenaires investis, ce qui nous a beaucoup aidés !
2-L’engagement à l’heure de la formation digitale
La sélection de la thématique
Pourquoi avez-vous choisi le thème de la digitalisation et des compétences pour cette première édition ?
Léa Igier : Nous avons choisi ce thème car Campus Skills est une plateforme digitale de suivi de l’apprentissage et d’approche par la compétence. Ce sont vraiment les valeurs pour lesquelles nous aimons travailler aujourd’hui, et comme c’est aujourd’hui très important et que cela va continuer de s’étendre, c’est venu tout naturellement.
Comment en être venu à sélectionner ce sujet ?
Jean-Baptiste Sériziat : Nous travaillons depuis six ans sur les sujets autour de la simulation pédagogique. Il nous semble qu’il s’agit d’une approche privilégiée pour mettre en situation les participants et évaluer leurs réactions au fur et à mesure de leur progression. Sur les simulateurs, les apprenants prennent des décisions et observent instantanément les résultats. Cela leur permet donc de se positionner par rapport à l’environnement et de mettre en pratique des connaissances. Les apprenants peuvent donc réellement développer des compétences, quand bien même ils se situent dans une situation d’apprentissage digitale.
Le choix était-il imposé ou bien totalement libre ?
Jean-Baptiste Sériziat : Comme nous sommes des acteurs en phase avec l’apprentissage par compétences, le sujet nous a de suite interpellé. Ainsi, notre proposition était totalement adaptée à cette semaine.
La préparation en amont
Comment s’est passé le choix des speakers ?
Léa Igier : Nous avions quelques speakers au début que nous connaissons bien, ça a donc été naturel pour nous de leur proposer de se joindre à l’événement. Ensuite, nous avons fait un appel à speakers sur LinkedIn, pour échanger avec des personnes et entreprises que nous ne connaissions pas. Nous avons même dû refuser des speakers !
Êtes-vous à l’origine du choix de tous les sujets ou viennent-ils des speakers ?
Léa Igier : Nous avons proposé des choix de sujets à certains speakers, car nous avions quelques idées en tête. Mais pour la plupart nous avons laissé le soin au speaker d’en décider, nous l’avons bien sûr validé ensemble. Il était important pour nous que cet événement soit basé sur du concret et soit honnête. Nous avons donc considéré que si un speaker choisissait un sujet qui le passionne, cela serait mieux pour lui ainsi que pour les personnes inscrites.
Comment se déroule la préparation en amont du webinaire ?
Jean-Baptiste Sériziat : Après avoir reçu une sollicitation de l’équipe SkillWeek, nous avons immédiatement accepté. En effet, l’une de nos missions est de favoriser le développement des compétences au travers d’outils digitaux. Le thème de la semaine était donc totalement cohérent avec notre mission. Après avoir accepté, nous avons eu quelques échanges avec les organisateurs afin de cadrer au mieux quels étaient leurs besoins et attentes sur la semaine. Cela nous a permis d’adapter au mieux le message que nous voulions faire passer.
Nous avons ensuite préparé un support de présentation avec pour objectif de maximiser les échanges entre les participants et le speaker. De manière pragmatique, cela représente un support à présenter avec peu de contenus descendants. Il comportait davantage des images d’inspiration amenant à la réflexion et à des questionnements. Nous avons voulu faire en sorte que ce support soit à l’image de ce que nous considérons être une bonne formation pour transmettre des compétences. Les contenus étaient donc amenés à faire réfléchir plutôt qu’à apprendre sans se poser de questions.
Y avait-il plusieurs versions du speech pour l’adapter à l’auditoire ?
Jean-Baptiste Sériziat : Comme il s’agissait de la première année pour la SkillWeek, il était difficile de prévoir à l’avance quel serait le profil des participants. Nous avons donc fait le choix d’une présentation plûtot inspirante. Basée sur les échanges, cela se différenciait d’un support très descendant et académique. Il s’agit aussi d’une manière de mieux stimuler la montée en compétences entre les participants et de ne pas se focaliser uniquement sur la connaissance. Nous avons donc fait le choix de ne faire qu’une seule version du speech.
3–Le retour d’expérience et les prochaines éditions
Les impressions suite à cette première édition
Êtes-vous satisfaits de cette semaine ? Une deuxième édition est-elle en préparation ?
Léa Igier : Nous avons été très satisfaits de cette semaine ! C’est pour nous une vraie réussite d’avoir réussi à boucler cela en peu de temps et avec peu de moyens. Nous avons déjà prévu une deuxième édition qui se tiendra la dernière semaine d’avril également ! Notre environnement va continuer à évoluer et nous devrons nous adapter à lui. C’est pourquoi nous souhaitons faire de la Skill Week un rendez-vous annuel lors duquel tout le monde pourra échanger et apprendre.
Êtes-vous globalement satisfait de cette expérience ?
Jean-Baptiste Sériziat : Je suis globalement satisfait de cette expérience. Malheureusement, comme n’importe quel événement qui se lance, l’auditoire était relativement restreint en nombre de participants. Cependant, l’auditoire était plutôt qualitatif, avec de très bonnes questions, de supers échanges et des profils très variés. En effet, ils allaient des ingénieurs pédagogiques aux responsables RH se renseignant pour leur entreprise. Cela peut être perturbant de ne pas avoir un auditoire homogène, les axes de réflexion et de travail peuvent varier. Il s’agit néanmoins d’une réalité que l’on retrouve aussi dans la formation. Effectivement, des groupes et des participants peuvent avoir des attentes parfois très différentes les uns des autres. Il est donc nécessaire de savoir s’adapter et d’être réactif même en live. Là encore, les outils numériques peuvent nous aider.