Quelques astuces pour mettre à profit la période estivale

Qui dit période estivale dit souvent congés pour les étudiants et période de calme pour les formateurs. Calme relatif bien entendu, mais moins d’intervention c’est aussi le moment de se poser sur un ilot ressemblant un peu à un bureau pour faire l’inventaire de ce qu’il reste de l’année. Pour ma part, cette période où […]

Qui dit période estivale dit souvent congés pour les étudiants et période de calme pour les formateurs. Calme relatif bien entendu, mais moins d’intervention c’est aussi le moment de se poser sur un ilot ressemblant un peu à un bureau pour faire l’inventaire de ce qu’il reste de l’année.

Pour ma part, cette période où le calme plat n’est pas non plus annoncé mais où se profile la possibilité de revoir les ressources construites tout au long pour toutes sortes d’occasions, pédagogiques bien sûr, m’apparaît pleine de possibilités.

Déjà, faisons le point sur les outils découverts et employés. Ensuite, sur ce que nous avons pu construire : est-ce suffisant, trop poussé, pas assez ?

C’est le moment de laisser la mémoire refaire surface et les bulles de remarques éclater pour en saupoudrer les contenus déjà créés.  

Astuces : Mise à profit de la période estivale

Concrètement, tout au long de l’année, suite aux demandes, aux occasions non manquées, nous avons pu créer. Qu’il s’agisse de cours à proprement parler, ou d’événements comme des temps autour de thématiques, pour réunir, non pas autour d’un feu de camp mais de notions très concrètes et ayant besoin de support, nous avons produit.

La relecture est à présent de mise car souvent des coquilles se glissent.

Alors, bien sûr, quand on créé on sait que se relire est la clé, mais immergé, on fait souvent un contenu en apnée : d’une seule traite. Et dans ce cas, on ne perçoit pas que c’est peut-être un peu trop abstrait, voire abyssal. En revanche, le temps aidant, on a discuté, on a écouté, on a entendu aussi, par tous les canaux possibles, et il est temps de voir si ce qui a été produit correspond toujours.

En effet : 

 Certaines données ne sont peut-être plus de mise, plus à jour : des données chiffrées, des faits d’actualité… ou alors d’autres sont peut-être plus récentes et plus parlantes

 Notre passoir de relecture était un peu fatiguée et des coquilles, sont encore en évidence ce qui est dommage car un chiffre saugrenu, une erreur d’orthographe peuvent entrainer une mécompréhension ou laisser filtrer le doute malgré nous.

⇒  Tout au long de la période au contact avec les apprenant on a pu entendre, voir, percevoir que peut-être un point n’était pas si simple que cela…

Et justement, comment créer du contenu adapté ?

La question s’est posée et se pose bien sûr.

Alors, en y réfléchissant on a pu défricher et tracer des pistes : dans l’équipe les idées fusent, les recherches ont fait ployer les antennes des routeurs cachées dans les cocotiers et des fois on ne sait plus comment ne pas dépasser la capacité d’attention et faire entrer tout ce que nous aimerions, voire bien graver toutes les idées qui nous paraissent géniales sur la carte neuronales des apprenants que nous accompagnons.

Or, la question est de choisir les informations, et comment faire alors ?

Nous avons testé et voici donc ce que nous pouvons retenir : 

⇒ Il est intéressant de prendre d’un côté le contenu créé par l’/les expert/s, qui formalise, note tout ce qui lui vient et ce qui lui semble important, et de l’autre côté, le point de vue d’une personne novice (moins connaisseur du moins). 

Alors, quand on n’est pas un novice soit même, se mettre dans la peau d’un apprenant type. Et dans ce cas, pourquoi ne pas imaginer celui qui prendra du temps à comprendre et qui aura besoin de concret et de progressivité et, à l’autre extrémité, l’apprenant qui aura déjà des bases plus solides et voudra aller (beaucoup plus loin).

En faisant cela, on peut trouver l’intermédiaire, ou alors…

On peut créer un hybride !

⇒ Avec certains outils il est possible de faire apparaître des info bulles, au bon vouloir de l’utilisateur. Cela peut être assez utile pour l’apprenant car il aura un élément pour aller plus loin dans la notion : une définition, une date, des chiffres clés, un visuel…

Il est tout a fait possible d’avoir une explication détaillée et progressive, car la simplicité ne fait quoi qu’il en soit de mal à personne, et on est tout de même limité par une thématique ou un niveau affiché à l’entrée.

Et, après cette explication s’adressant à des apprenants plus novices que d’autres, avoir un format différent, type vidéo ou quiz, ou fiche « Pour aller plus loin ». Ces formats permettent d’ajouter ce que l’on aurait souhaité transmettre et qui nous semble important.

Car il ne faut pas oublier qu’aux yeux du connaisseur tout est important.

Le regard du « moins expert » prend alors tout son sens, le recul en somme, pour avoir une vision d’ensemble.

Quelques techniques et outils à porté de main

Car souvent, on se plonge dans des faits, on remonte le temps, ou les idées, et en perd un peu, comme le petit poucet avec ses miettes, le point de départ. Alors que le concret, le cailloux qui rentrera dans la chaussure et qui peut servir de fil d’ariane, lui aura plus de chance de nous emmener quelque part et de nous titiller en plus de nous marquer (attention aux bleus ?)

Il faut essayer de faire le lien avec du concret donc : se poser la question de l’erreur fréquente (notion d’« erreur pertinente ») et de ses causes pour l’éviter mais surtout susciter l’intérêt. 

Nous pourrions également parler du ton à employer, du nombre d’informations à mettre dans une slide.

Mais finalement, le plus important est que l’on peut imbriquer les informations, les données à traiter librement, selon l’intérêt, et pousser l’apprenant à revenir dessus avec des quiz, des challenges, des évaluations ou auto évaluations.

Il est possible par exemple d’insérer des lien de fichier (à télécharger) dans des vidéos. D’entrecouper ces mêmes vidéos de quiz, ou d’interactions. D’insérer des vidéos dans des présentations, ou des audios.

Car le mélange des supports est propice à lever la chappe de l’ennui mais aussi à réimprimer l’information si on la trouve via plusieurs biais : un visuel (sobre, un glyphe par exemple) accompagnant un propos important, des sous-titre dans une vidéo, pour une meilleure accessibilité et une utilisation dans toutes les conditions (ou presque).

Enfin, voici une liste des outils que nous utilisons pour créer et mettre à jour nos supports :

  • Vidéo : Youtube, Vimeo
  • Sous titrage : Capté, Kapwing, Amara
  • Edition vidéo : Camtasia, Adobe Premiere pro, Openshot
  • Audio : Audacity
  • Présentation interactives : Power Point, Genial.ly ou encore Articulate Storyline

Et vous, profitez-vous de l’été pour mettre à jour vos cours ? 

N’hésitez pas à nous partager vos astuces et outils de travail ?

Floriane Hamdi

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