Adapter l’utilisation du simulateur au profil des apprenants

Imaginons que vous soyez un formateur expert dans les sujets de la comptabilité/gestion. Allez-vous vous adresser de la même manière à des étudiants qui viennent d’obtenir leur baccalauréat qu’à des étudiants en master spécialisé ? Allez-vous vous adresser à des adultes comme vous vous adressez à des étudiants ? Allez-vous vous adresser à des étudiants en école […]

Imaginons que vous soyez un formateur expert dans les sujets de la comptabilité/gestion. Allez-vous vous adresser de la même manière à des étudiants qui viennent d’obtenir leur baccalauréat qu’à des étudiants en master spécialisé ? Allez-vous vous adresser à des adultes comme vous vous adressez à des étudiants ? Allez-vous vous adresser à des étudiants en école d’ingénieur comme vous allez vous adresser à des étudiants en école de commerce ?

La réponse à ces questions est non. Et, pour autant, allez-vous changer complètement les contenus de vos cours ? La réponse est également non. Les contenus resteront les mêmes. En revanche, certains points vont évoluer, dont :

  • L’approche
  • La mise en forme
  • Les mots utilisés
  • Le rythme d’apprentissage

Si l’on devait découper ces changements en catégories, la première à laquelle nous pourrions penser est le cursus des apprenants.

L’utilisation du simulateur auprès d’étudiants

Travailler sur un simulateur avec des lycéens

Pour les lycéens, l’objectif principal est de leur faire découvrir les métiers qui gravitent autour de l’entreprise. L’objectif ? Leur permettre de déclencher en eux une vocation. Nous allons ainsi « vulgariser » les termes techniques pour leur faire comprendre le principe. Par exemple, la trésorerie devient le compte en banque, le compte de résultat devient « argent gagné, argent perdu », etc.

Le rythme, quant à lui, doit être lent et découpé entre des temps de jeu et des temps de travail. Le temps de séance doit également être limité. En effet, il vaut mieux favoriser une formation en plusieurs semaines plutôt qu’une session de deux ou trois jours.

Travailler sur un simulateur avec des étudiants post-bac

Pour ce qui est des étudiants post-bac, nous allons cette fois ci proposer une découverte des notions. Ici, nous utiliserons davantage des termes techniques lorsque nous touchons aux sujets plus importants (trésorerie, compte de résultats, bilan endettement, etc).

Comme pour les lycéens, le rythme à adopter est plutôt lent. Cependant, nous pouvons cette fois nous permettre de proposer des sessions réparties sur deux à trois jours. Effectivement, cela permettra aux étudiants de découvrir une nouvelle logique de travail, différente de celle rencontrée lors de leurs années au collège puis au lycée.

En ce qui concerne les contenus, nous pouvons ici proposer des options plus visuelles et dynamiques. Cela permet aux étudiants de découvrir une façon d’apprendre différente de celle(s) qu’ils connaissaient, davantage basée sur l’interaction et l’échange.

Travailler sur un simulateur avec des étudiants de Masters

Viennent enfin les étudiants plus avancés dans leur parcours post-bac. Ici, nous parlons principalement des étudiants se lançant dans un parcours Bac+5. Pour ce cas précis, deux options sont envisageables.

La première ? Un parcours d’expert – par exemple, un cours de comptabilité et gestion auprès d’un Master Finance d’Entreprise.

Nous allons proposer auprès de ce public un discours très appuyé et professionnel, avec des exercices et des cas d’études. Désormais, il n’est plus question de vulgariser le discours. Nous irons ainsi plus loin dans l’utilisation du simulateur avec l’objectif de maîtriser le moindre détail.

Le rythme, pour sa part, se veut plus soutenu. Effectivement, l’objectif n’est plus de laisser le temps aux étudiants mais plutôt de les challenger. Pour cela, les temps de sessions de trois jours sont particulièrement adaptés.

Enfin,  la posture du formateur se veut, en règle générale bienveillante. Cependant, sur ce type de public, l’heure est à l’exigence !

La deuxième option est celle d’un parcours plus généraliste – par exemple un cours de comptabilité et gestion auprès d’un Master Ressources Humaines.

Les étudiants qui suivent un cours ne faisant pas partie directement de leur domaine d’étude peuvent ne pas se sentir concernés – et donc n’être que très peu impliqués. L’objectif est donc de leur faire comprendre l’intérêt de ce cours pour leur cursus. En effet, après tout, si le cours est là, ce n’est pas pour rien. Le discours doit ainsi être adapté, même si les termes conservent un aspect technique. Les exemples doivent être « colorés » de manière à faire le lien avec leurs cursus.

Certes, il sera difficile de s’assurer que toutes les notions et logiques vues lors de ce module soient retenues par tous. Mais, finalement, le but ne serait-il pas plutôt d’indiquer aux apprenants « vous saurez où allez chercher le jour où vous en aurez besoin » ?

Parfois, nous parvenons même à travers ces cours à faire découvrir aux élèves de nouvelles vocations. Et, ça, en tant que formateur, cela n’a pas de prix !

Travailler sur un simulateur avec des étudiants de Doctorats

Pour terminer sur l’utilisation d’un simulateur auprès d’un public étudiant, rien de mieux que de conclure avec ceux préparant leur Doctorat !

Le public doctorant est très intéressant tant l’approche est, elle aussi, différente. Les apprenants ont besoin d’aller dans le détail et de comprendre l’importance des choses. C’est une audience très à l’écoute, prête à apprendre et à découvrir de nouvelles informations, de nouveaux sujets.

Chez Sciado, nous favorisons ici plus de temps d’échanges. Nous ne devons pas faire d’eux des experts, alors pourquoi ne pas écouter leurs attentes ? Cela nous permet ainsi d’adapter directement le discours et les éléments théoriques. Pour illustrer ce propos, nous pouvons par exemple citer un groupe de doctorants qui souhaitait développer un business autour de leur projet, ou encore d’autres apprenants qui désiraient comprendre l’importance de la Recherche & Développement pour les entreprises.

L’utilisation du simulateur auprès d’adultes et professionnels

Enfin, il nous reste plus qu’à parler du public adulte – pour lequel nous pourrions consacrer un article complet tant il y a à découvrir. Pour résumer, chaque catégorie énoncée précédemment peut être affectée à un groupe d’adultes. La principale différence tient au fait qu’un adulte posera généralement un plus grand nombre de questions car il ressent davantage le besoin de comprendre en détail ce qu’il fait. Ici, l’à-peu-près n’a définitivement pas sa place !

Pour conclure, nous pouvons nous questionner sur les potentielles différences entre des étudiants d’un même niveau. Par exemple, y-a-t-il un grand nombre de dissonances notables entre des étudiants venant d’une école de commerce et d’autres issus d’une école d’ingénieur ? Chaque formateur ayant réalisé des formations dans ces deux types d’établissements pourra vous le confirmer : oui, il y a effectivement une différence.

En revanche, est-ce qu’un de ces groupes d’étudiants est plus talentueux que l’autre ? La réponse est évidemment non. Les étudiants en école de commerce vont être globalement plus créatifs, ce qui va nous permettre de favoriser des challenges. En école d’ingénieur, en revanche, nous allons nous adapter au profil des apprenants en privilégiant la technique et les chiffres.

En résumé, nous avons beau recourir au même sujet ou bien à l’utilisation d’un même simulateur, chaque nouvelle session est un nouveau challenge !


Article rédigé par Thomas Beyaert, Responsable Interventions au sein de Sciado Partenaires.
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